A propos

Les égyptiens ont introduit le carbonate de sodium, qui mélangé au sable et après fusion, donne une sorte de pâte de verre, transportée en Méditerranée, puis vers Rome, Venise et Murano. L’île de Murano est juste à côté de Venise et a atteint la renommée mondiale pour
la fabrication de verre coloré.
A Venise, le métier du souffleur du verre était déjà connu dès le VIIIè siècle, en majeur partie installés à Venise. Face aux nombreux incendies à cause des fours qui étaient allumés en permanence et les habitations en bois, les verriers ont été obligés de déménager à Murano.
Non seulement la sécurité incendie était une raison importante pour le déménagement, mais aussi la possibilité de garder le secret de fabrication. Il était interdit aux souffleurs de verre de quitter l’île de Murano. Les familles de souffleurs de verre étaient très riches, mais cette richesse dépendait entièrement du fait que les techniques de production n’étaient pas copiées.
En conséquence, des générations de recettes et de secrets de soufflage du verre n’ont été transmises qu’au sein des familles et Murano est finalement devenue la capitale mondiale du verre.
Le verre de Murano est un verre riche en plomb, formé d’un mélange de sable siliceux, d’oxydes et de carbonates, d’une grande pureté et d’un éclat proche de celui du cristal. Les recettes de verre ne sont toujours pas révélées aujourd’hui. A l’époque il y avait environ 600 couleurs différentes, aujourd’hui il en reste que 66.
Moi-même travaille avec ce verre spécial d’Italie depuis 2013. J’achète des baguettes de verre de la verrerie Moretti / Efftre et les transforme en bijoux de haute qualité. Le terme verre de Murano se réfère donc non seulement aux produits qui y sont fabriqués, mais aussi au verre brut qui y est produit. J’appellerais mes techniques modernes. Il est important pour moi de combiner des techniques classiques de traitement du verre avec des éléments de design modernes.

Je travaille sur un chalumeau alimenté à l’oxygène et au propane.

J’utilise des baguettes de verre que je chauffe dans la flamme.  Les plupart des baguettes que j’utilise est le verre de Murano, mais j’utilise également quelques autres marques, fabriqués en d’autres pays.

Le verre se ramollit à la chaleur de la flamme et est étiré en fil (d’où le nom de verre filé) pour être déposé sur un mandrin. J’enroule le verre en fusion autour du mandrin pour obtenir la forme souhaitée.

C’est possible de décorer la perle de fils ou de points de verre, de fil d’argent, des murines, des  feuilles d’or ou d’argent, des éclats de verre de différentes couleurs, des poudres de verre,… Les décors et formes possibles sont infinis.

Ensuite je passe la perle au four de recuisson afin de permettre la descente en température contrôlée pour assurer la solidité.

Je suis membre de l’assostiation des perliers d’art de France. C’est une association loi 1901 dont la mission est de promouvoir l’art des perles de verre, art reconnu en 2020 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.